Données scientifiques
Voici des publications scientifiques en lien avec notre activité. Ces publications ont été réalisées par Thomas CROSSAY (co-fondateur d’AURAPACIFICA) et ses collaborateurs, elles sont résumées ci-dessous et accessibles via les liens suivants :
Le premier article présente la description d’une espèce (Pervetustus simplex) découverte dans différents milieux situés dans plusieurs lieux géographiques et a été rédigé en collaboration avec le Pr. Janusz Blaszkowski.
Cet article a permis d’ériger une nouvelle famille (Pervetustaceae) et un nouveau genre (Pervetustus).
Le deuxième article présente la description de 4 nouvelles espèces (A. saccata, A. fragilissima, R. neocaledonicus et S. ovalis) de CMA isolées d’un sol ultramafique de Nouvelle-Calédonie. Un isolat (C. etunicatum nc) provenant du même milieu a également été découvert et affilié à l’espèce Claroideoglomus etunicatum.
Ces résultats confortent l’hypothèse que les symbiotes des milieux ultramafiques de Nouvelle-Calédonie présentent une grande originalité.
Un travail a également permis la mise au point d’une nouvelle méthode d’identification des champignons mycorhiziens à partir des spores.
L’identification taxonomique des champignons mycorhiziens reste délicate, ce qui est préjudiciable pour la recherche académique, les cultures de collections et les producteurs d’inoculum, qui doivent certifier leurs produits.
L’identification de ces champignons est traditionnellement effectuée sur la base de la morphologie des spores. Les données moléculaires (séquences d’ADN) ont été utilisées avec succès pour développer des outils d’identification moléculaire et évaluer leur diversité dans l’environnement.
Cependant, ces méthodes nécessitent une expertise considérable et ne sont pas adaptées pour des contrôles qualités « de routine » nécessaires pour les cultures de collections et les producteurs d’inoculum et ne permettent pas toujours une identification jusqu’à l’espèce, encore moins au niveau intraspécifique. L’étude réalisée ici a permis de découvrir que le biotypage protéomique par spectrométrie de masse MALDI-TOF est une approche très efficace pour l’identification de ces champignons et permet donc de garantir la pureté de nos inocula.
Les différents isolats identifiés et cultivés en laboratoire ont été testés en conditions expérimentales afin d’évaluer leurs fonctions individuelles et collectives dans la symbiose mycorhizienne, sur sol ultramafique. Cela a permis de prouver qu’il existe une synergie de ces différents isolats dans leurs effets sur le développement et l’adaptation des plantes.
Les résultats obtenus suggèrent que quand une plante est face à plusieurs facteurs de stress (sol ultramafique), l’utilisation de plusieurs espèces de CMA appartenant à plusieurs familles différentes est plus appropriée pour augmenter la biomasse, la nutrition minérale, le rapport Ca/Mg et la tolérance aux métaux lourds, en comparaison avec une inoculation monospécifique.
Les nouvelles espèces de champignons mycorhiziens découvertes en Nouvelle-Calédonie ont un potentiel important en terme d’amélioration de la croissance des plantes et de leur adaptation aux milieux contraints et ouvrent une nouvelle perspective pour l’utilisation des champignons mycorhiziens dans le cadre de la restauration des sols dégradés.
Les différents isolats de CMA ont également été testés en conditions expérimentales afin d’évaluer leurs fonctions individuelles et collectives dans la symbiose mycorhizienne, sur sol ultramafique avec une plante d’intérêt agronomique : le sorgho.
Les résultats obtenus suggèrent que quand une plante est face à plusieurs facteurs de stress (sol ultramafique), l’utilisation de plusieurs espèces de CMA appartenant à plusieurs familles différentes est plus appropriée pour augmenter la biomasse, la nutrition minérale et surtout la tolérance aux métaux lourds, en comparaison avec une inoculation mono-spécifique. La biomasse des plantes de sorgho inoculées avec plusieurs espèces a été multiplié par 4 en comparaison aux plantes non mycorhizées et la translocation des métaux toxiques des racines aux parties ariennes de la plante a été fortement réduite grâce l’association des différents CMA. L’utilisation de ces CMA peut donc permettre de réduire la toxicité des plantes cultivées sur des sols riches en métaux lourds et ouvrent une nouvelle perspective pour l’utilisation de ces champignons mycorhiziens pour l’agriculture sur les sols ultramafiques.